Le portage salarial date des années quatre-vingt. Conçu pour faciliter la vie de cadres au chômage afin qu’ils puissent assurer des missions courtes, il s’est rapidement généralisé. Il est utilisé aujourd’hui par près de 200 000 salariés dont presque la moitié sont freelance.
L’intérêt financier du portage salarial
Le freelance qui souhaite être « porté » signe un contrat de travail avec une société de portage à durée déterminée ou indéterminée. Les deux parties en négocient les termes. Le bénéficiaire rend compte mensuellement à la société des prestations effectués pour ses clients. Il est important de prendre en compte que la convention collective du portage salarial instaure une rémunération minimum.
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En étant porté, le freelance bénéficie :
- de la sécurité sociale
- d’une mutuelle dont les tarifs sont négociés par la société
- d’une prévoyance
- du chômage, le cas échéant
- du régime général de retraite
Sa rémunération nette dépend de son chiffre d’affaires. Il doit, en effet, soustraire à son CA (HT) :
- les frais de gestion de la société de portage (jusqu’à 10 % de son CA)
- les provisions (paiement des congés, fin de contrat, etc.)
- les cotisations sociales
- les impôts sur le revenu
L’intérêt administratif du portage salarial
En choisissant le portage salarial, le freelance se libère d’une série de tâches souvent rébarbatives et très chronophages. C’est la société de portage qui s’occupe de son bulletin de paie, en incluant la gestion des cotisations sociales et la facturation. De plus, elle prend en charge les questions liées aux assurances obligatoires (RCP). D’une manière générale, elle accompagne le freelance dans le suivi juridique, comptable et administratif.
Certaines sociétés proposent également des services complémentaires comme l’aide dans le projet professionnel, ou même des modules de formation spécialisés.
Le freelance porté : un salarié sans patron
Le portage intéresse une gamme étendue de métiers : graphisme, thérapie, coaching, consultants, etc. L’avantage déterminant du portage est que le freelance peut se concentrer à 100 sur le cœur de son activité. Il bénéficie à la fois des atouts du salariat (sécurité, régularité) et jouit de l’autonomie d’un indépendant. Le freelance bénéficie aussi du CPF (Compte personnel de formation) comme tout salarié.
Les freelances « portés » par une société mettent en avant comme principale contrainte les frais de gestion contractuels (entre 5 et 10 % du CA).
À l’heure du télétravail et du développement exponentiel des « nomades digitaux », le portage salarial est une solution moderne. Elle permet au freelance un développement raisonné et durable de son activité. Il peut également s’appuyer sur le réseau professionnel solide de la société de portage.
